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L'Homme et la machine

La faculté de ramasser un objet naturel et de s’en servir tel quel est partagée par de nombreuses espèces animales. En revanche, l’aptitude a transformé intentionnellement un matériau en vue d’obtenir une mécanique capable d’effectuer une tâche est l’apanage des êtres humains.

Dès la Préhistoire, l’Homme conçoit des outils pour satisfaire ses besoins primaires, à savoir se nourrir et se chauffer. Chaque outil répond à un objectif précis. L’Homme réalise une projection mentale pour concevoir un objet améliorant ses conditions de vie. Les premiers outils fabriqués en pierre taillée servent à couper, broyer et gratter. Vers -300.000 la domestication du feu exige le maniement de matériaux appropriés et la connaissance des propriétés de certaines roches. Le feu permet de contribuer à l’amélioration de l’outillage. La diffusion d’une invention peut se faire à un rythme très lent. Il existe des facteurs historiques, sociaux, psychologiques pour qu’une invention rencontre l’adhésion d’un groupe.
Le néolithique correspond à une révolution agricole, qui est à la fois cause et conséquence d’une hausse de la population. La hausse des rendements agricoles est permise par l’invention de l’araire tracté par un cheval. Il s’agit de la première machine mue par une énergie exogène. L’araire à semoir diminue la perte de grain lors des semailles. Avec cette invention, la production agricole augmente de 50%. La Mésopotamie est le foyer de deux grandes avancées technologiques. La roue permet le transport, mais aussi le mouvement rotatif qui associé au four donne naissance à la poterie (transport, stockage). La machine à tisser permet le développement du textile. Textile et poterie constituent les premiers produits fabriqués en masse. Des ateliers emploient plusieurs centaines de personnes.
La même situation se produit en Chine. L’unification du pays sous la dynastie Han permet d’opérer un travail de rassemblement et d’archivage des techniques. Le développement de la sidérurgie permet des avancées dans le domaine agricole et militaire. L’invention du soufflet à piston permet d’augmenter la température de fusion jusqu’à 1130 degrés.

La Méditerranée offre un espace d’échange dans lequel les savants et les inventions circulent. Alexandrie en constitue le centre culturel et scientifique. En -280, Ptolémée y ouvre un musée, une école dans laquelle les savants enseignent la poésie, la philosophie et les sciences, et la grande bibliothèque. Les Grecs ont le goût de l’innovation. Leur affinité avec l’abstraction et les mathématiques les place à un haut degré de technicité. Ils travaillent dans de nombreux domaines : hydraulique, mécanique, physique. Archimède révolutionne les techniques de lever et sa vis constitue l’une des premières pompes hydrauliques. La machine d’Anticythère est un exemple de machine automatique. Elle permet par un système d’engrenages de calculer les positions des planètes par rapport au soleil. Les Grecs mettent par écrit leurs procédés techniques. Le plus ancien traité de mécanique est le traité de poliorcétique d’Enée le tacticien en -366. Les Romains sont plus pragmatiques. Ils reprennent les technologies grecques et leur trouve une utilité concrète. Ils s’intéressent à tout ce qui touche à l’urbanisme et au domaine militaire. Quand les Grecs parlent de mécanicien, les Romains parlent d’ingénieurs. A partir de l’Antiquité, les machines permettent à l’Homme d’asseoir sa domination sur la nature et sur les autres Hommes.

Le Moyen Age occidental innove peu, mais change d’échelle. Les hommes du Moyen Age développent de nouvelles sources d’énergie et les additionnent à la traction humaine ou animale. Elles permettent d’améliorer les rendements dans une période de croissance démographique. La charrue, contrairement à l’araire, laboure plus profondément. L’énergie éolienne et hydraulique favorisent la multiplication des moulins. Outre un usage agricole, le moulin permet la mécanisation d’autres secteurs économiques, la draperie, la teinturerie, la métallurgie. L’art gothique est possible grâce au progrès technique réalisé dans la métallurgie.
A la différence des Occidentaux, les Arabes tiennent la mécanique pour une science majeure. Ils s’approprient les techniques des Mésopotamiens et des Egyptiens. L’hydraulique constitue un domaine de recherche privilégié. Dans des régions désertiques, les techniques d’irrigation sont primordiales pour l’agriculture et l’approvisionnement en eau potable des grandes villes telles que Damas, Bagdad ou Le Caire. A l’inverse, les avancées militaires sont moyennes. Les Arabes pensent que la force d’une armée réside dans la brutalité des hommes la composant.

A la Renaissance, l’Italie du Nord connaît un regain d’intérêt pour les machines. Ce phénomène s’explique par la perte de main d’œuvre causée par les guerres et les épidémies des XIVe et XVe siècles. Les princes italiens rivalisent pour embellir leur cité et appellent à leur cour des ingénieurs, des sculpteurs et des architectes. Brunelleschi bâtit le dôme de la cathédrale de Florence et Jacopo les fontaines de Sienne. Les Italiens recopient les penseurs grecs et arabes. La mécanique devient un art reconnu. L’ingénieur allie le talent de l’inventeur et la maîtrise de la mécanique. Chacun rédige des traités et les diffuse. Afin d’éviter les piratages et les contrefaçons, un droit d’auteur se met progressivement en place.

A la fin du XVIIIe siècle, de nouvelles sources d’énergie permettent de multiplier les capacités des machines et engendrent de profondes modifications dans la vie quotidienne et dans la société.
Le Royaume-Uni, berceau de la Révolution Industrielle, est l’Etat dans lequel se développent les innovations technologiques. L’augmentation de la demande en biens de consommation semble avoir précédé l’industrialisation. De plus, la réforme agraire des enclosures précipite dans les villes une population appauvrie qui fournit une main d’œuvre aux ateliers textiles. A la fin du XVIIIe siècle, les métiers à tisser adoptent la machine à vapeur comme source d’énergie. Le principe de la machine à vapeur est l’œuvre du français Denis Papin qui s’inspire des travaux de Huygens sur la pression atmosphérique. Mais c’est l’écossais James Wyatt, qui en 1769, améliore le principe pour en faire un véritable moteur. Cette invention engendre une révolution dans les transports et dans les outils industriels. La première locomotive date du tout début du XIXe siècle.
La fabrication de machine devient un enjeu vital. Les machines-outils permettant d’usiner des pièces en série sans recourir à des ouvriers qualifiés, engendrent une nouvelle division du travail et l’abandon des métiers manuels traditionnels. L’apparition des machines dans les industries engendre des mouvements de contestation, à l’instar du ludisme lyonnais, qui les détruit et les accuse d’engendrer du chômage. La machine devient un élément structurant des économies et des sociétés. Elles donnent naissance à de nouvelles théories économiques : taylorisme, fordisme, marxisme… Elles accroissent la mobilité des hommes, à ce titre la machine à vapeur est employée dans le transport ferroviaire, maritime et routier. L’électricité remplace la vapeur dans la seconde moitié du XIXe siècle. Elle permet de réduire la taille des machines. Cette nouvelle source d’énergie permet aux usines de se libérer de la contrainte d’être situées à proximité des bassins miniers ou des cours d’eau. L’électricité permet le développement des communications par le télégraphe, la radio et le téléphone. Le pétrole et le nucléaire constituent les deux sources d’énergie du XXe siècle et permettent d’accroître la puissance des machines.

Au XXe siècle, les machines franchissent un nouveau cap en passant de la machine exécutante à la machine pensante. L’obstination de recréer l’homme de manière artificielle existe depuis l’Antiquité. Les Egyptiens fabriquaient des pantins articulés censés recueillir l’âme du défunt après sa mort. Dans la Bible, Dieu interdit de tailler des représentations de ceux présents  dans les cieux et sur la terre. Au Moyen-âge et à la Renaissance, les savants construisent des automates pour divertir les aristocrates. Ceux-ci se retrouvent dans les foires du XIXe siècle. L’homme artificiel pénètre la culture populaire par le biais du roman (Frankenstein), puis du cinéma (les robots et les cyborgs). Le terme robot vient du tchèque et signifie esclave. Dans tous les cas, la créature se retourne contre son créateur et constitue une menace pour l’humanité.
En 1936, le Britannique Alan Turing met au point le concept de machine universelle. Il s’agit d’une machine capable de calculer, de lire et d’écrire. Véritable ancêtre de l’ordinateur, cette machine est capable d’effectuer tous types de calcul et de déduction logique. Accusé d’homosexualité en 1954, il se suicide en croquant une pomme enduite de cyanure. Alan Turing s’est basé sur les travaux de lord Babbage, qui au milieu du XIXe siècle, a pensé à une machine analytique, capable de résoudre toutes opérations mathématiques par un système d’engrenages et de cartes perforées, ancêtre du binaire. La machine à calculer reproduit notre conception du monde plutôt que le monde en lui-même. Ses calculs et ses déductions dépendent de critères, de raisonnements et de modèles conçus par l’Homme. La machine ne les remet jamais en cause. Aujourd’hui, les chercheurs travaillent sur l’intelligence artificielle et sur une machine capable d’évoluer seule en fonction de son propre vécu.

L’espèce humaine à créer des outils et des machines pour survivre, puis pour augmenter ses capacités, dans le but de s’émanciper de la nature et d’asseoir sa domination. L’Homme s’est relativement affranchi des conditions climatiques et des risques alimentaires et sanitaires. La machine est un processus d’externalisation des fonctions corporelles et cognitives. L’Homme délègue à l’ordinateur sa mémoire et ses souvenirs et une partie de ses capacités de raisonnement.




Images : manuscrit de Léonard de Vinci
Source image : everything-beautiful.com

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