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Affichage des articles du mai, 2017

Anne duchesse de Bretagne et reine de France

C’est au château de Blois que la reine Claude de France a bien voulu nous accorder une audience pour nous parler de sa mère Anne de Bretagne. Ma mère est née le 25 janvier 1477 à Nantes. Mon grand-père, François (il s'agit de François II duc de Bretagne) est mort le 9 septembre 1488, des suites des blessures qu'il a reçues à la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier contre les armées du roi Louis de France (il s'agit de Louis XI) . Ainsi, ma mère s'est retrouvée duchesse à l'âge de 11 ans. Ses proches conseillers souhaitaient la marier à Maximilien d'Autriche, le fils de l'empereur germanique, dans le but de se constituer une protection efficace contre la France. De plus, la Bretagne aurait pu bénéficier de l'autonomie dont jouissent les Etats au sein de l'Empire. Le prince a accepté la demande, mais trop accaparé par des révoltes, il n'est jamais venu rencontrer sa nouvelle femme. Il s'est fait représenter par un émissaire lors d

Martin Luther

Propos recueillis par notre envoyé spécial temporel en Saxe (Allemagne) en 1560. Si je me souviens du moine Luther ? Bien sûr, il est né le 10 novembre 1483, à Eisleben, une petite ville pas très loin d'ici. Au début, il faisait la fierté de son père, un ancien mineur qui est devenu maître fondeur par la suite. Après avoir été à l'école de Magdebourg, il avait le niveau pour suivre des études de droit à l'université d'Erfurt. Son père le voyait déjà notaire, avocat ou quelque chose de ce genre. Tout a changé en 1503 avec cet accident. Je ne sais pas ce qu'il a fabriqué, mais il s'est blessé avec son épée. Il a failli y rester d'ailleurs. Fallait voir tout le sang qu'il perdait. Après ça, il n'a plus jamais été le même. Il avait peur de mourir trop tôt, de ne pas avoir le temps de sauver son âme. Ca l'obsédait. Il en devenait fou. A tel point qu'il a quitté l'université pour se faire moine. Ouhlà ! J'entends encore son pèr

La déclaration d'émancipation

Au début de la guerre de Sécession, la question de l’esclavage est demeurée très secondaire. En effet, la guerre est menée avant tout pour restaurer l’Union. Lors de son élection en 1860, Lincoln n'a pas exprimé l'attention d'abolir cette pratique. Il se contente de l'interdire dans les nouveaux Etats et de la maintenir dans les Etats où elle existe déjà. Les officiers nordistes sont tenus de restituer les esclaves en fuite à leurs propriétaires selon la loi de 1850 sur les esclaves fugitifs. Toutefois, plusieurs généraux abolitionnistes refusent de l’appliquer. Ils argumentent leur décision en appuyant sur le fait que compte-tenu du blocus, ils ne vont pas redonner à l'ennemi des outils de production. Le 6 août 1861, le Congrès confirme cette manière d'agir en votant l'Acte de Confiscation, qui autorise les militaires à confisquer tout bien pouvant être utile à l’effort de guerre confédéré. Les esclaves ne sont pas affranchis, mais saisis par le gouver

Il est revenu le temps des cathédrales

Pour la 1ère partie c'est par là.   Les Etats n'interviennent presque pas dans le financement, car les travaux sont du ressort de l'Eglise. L'évêque utilise les dons, le mécénat, les legs, la dîme et la vente d'indulgences. Le salaire des ouvriers représente la plus grosse part du coût de fabrication. Ils sont payés à la tâche ou à la journée. Ils perçoivent en plus un complément en nature (repas et/ou logement). Les tailleurs, les maçons, les charpentiers et les verriers sont les mieux rémunérés. La fabrique gère le chantier. Il s'agit d'un conseil regroupant l'évêque, les chanoines et des laïcs. Les effectifs ne dépassent guère les 500 personnes et ils ne sont pas tous présents durant toute la durée des travaux. On ne travaille pas quand il fait trop froid, ni l'été durant les moissons. Un chantier, s'étalant sur plusieurs siècles, signifie que celui-ci a été souvent interrompu pour diverses raisons (guerres, conflits juridiques ou pol