Au matin du 20 janvier 532, depuis les balcons du palais, Théodora, impératrice de Byzance et épouse de Justinien Ier, observe les rues de Constantinople suffocant dans la cendre et le sang. Depuis le début de l’année, le peuple est mécontent de la pression fiscale. Depuis l’avènement du nouvel empereur, le couple impérial ne regarde pas à la dépense pour faire construire des églises, des hôpitaux, divers bâtiments publics et reconquérir des terres prises par les barbares. Cette politique a un coût que le peuple ne veut plus endurer. Des émeutes ont embrasé les rues. Théodora a exhorté son mari et les généraux à mater la révolte avec sévérité. Justinien a engagé des mercenaires Goths pour intervenir. Les rapports font état de 30.000 morts, dont certains seront enterrés sous l’arène de l’hippodrome. Théodora s’en moque. Elle souhaite que plus personne n’ose contester son pouvoir. Elle a eu trop de mal à conquérir le pouvoir. Elle ne veut en aucun cas l’abandonner. Rien ne la prédest