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Articles

Marathon : La bataille qui a façonné la civilisation occidentale

Alors que nous commémorons le 2500ème anniversaire de la bataille de Marathon en 2010, il est essentiel de plonger plus profondément dans la signification historique de cet événement.  Le 12 septembre 490 av. J.-C., les armées athéniennes, avec l'aide des troupes de la cité de Platée, infligèrent une défaite écrasante aux forces perses du grand Darius. Cet événement, exceptionnel par son ampleur historique, est un épisode qui ne peut être négligé dans les annales de l'histoire.  La bataille de Marathon est souvent perçue comme la première victoire significative de la culture occidentale naissante, ou de l'Europe, contre les grands rois et les cultures anciennes de l'Orient. Cependant, cette perspective peut simplifier à outrance les dynamiques complexes de l'époque. Pour comprendre pleinement l'importance de l'événement, nous devons le replacer dans son contexte historique et examiner les récits des deux côtés. Notre principale source d'information est H

David était-il alcoolique ?

L’étoile de David est le symbole du Judaïsme. Son apparition remonte au VIIe siècle avant notre ère. Constituée de deux triangles enchâssés l’un dans l’autre, elle représente les six jours de la semaine. Le septième est symbolisé par le centre. La signification du symbole proviendrait de la prophétie de Balaam : « Un astre issu de Jacob devient chef, un sceptre se lève, issu d’Israël » (Nombres 24, 1-25). Ce texte annonce la venue d’une étoile messianique, qui devait sortir de la maison de David, d’où son nom. Néanmoins, ce pictogramme est utilisé dans de nombreux autres contextes et revêt une signification bien différente. Ainsi à partir du XVe siècle, l’Etoile de David devient le symbole de la corporation des brasseurs en Europe et plus particulièrement en Alsace et dans la vallée rhénane. Servant au départ à éloigner les esprits malins, elle devint une enseigne signalant une brasserie ou une auberge. On la retrouve également sur les chopes de bière. L’emploi de l’Etoile des brasseur

La découverte en Israël d'un festin préhistorique bouleverse les théories existantes

Dans les profondeurs de la Galilée, au nord-est d'Israël, un secret vieux de 12 000 ans a été révélé. Des archéologues ont découvert des indices d'un festin préhistorique, une célébration de la vie et de la mort qui a eu lieu bien avant le début de l'agriculture. Ce festin, une réunion de personnes partageant une grande quantité de nourriture, est une preuve tangible de la sociabilité de nos ancêtres. À cette époque, l'homme était en transition, passant d'un mode de vie nomade à une existence sédentaire. Les groupes étaient petits, souvent composés de quelques dizaines de personnes tout au plus. Mais ce festin suggère une rencontre de plusieurs groupes, une communion célébrée par un échange de nourriture en grande quantité. C'était un festin, mais pas seulement pour nourrir le corps. C'était un festin pour nourrir l'âme, pour renforcer les liens entre les individus et les groupes. Ces rencontres étaient si importantes qu'elles ont pris une tournure r

Memnon de Rhodes, celui qui défia Alexandre le Grand

Si Alexandre a été surnommé Megas Alexandros – Alexandre le Grand – c’est bien grâce à sa bravoure au combat, sa carrière militaire, son empire gigantesque et à sa vie, sans aucun doute la plus trépidante qu’un homme n’ait jamais légué à l’histoire de l’humanité. Personne ne lui a résisté, hommes, femmes, macédoniens, grecs, perses, indiens, chacun s’est prosterné devant lui. M’intéressant à la vie d’Alexandre depuis plusieurs années, en lisant et en écrivant aussi sur lui, une question me tarabustait : qui donc a vaincu Alexandre sinon la mort elle-même ? Jamais l’intrépide macédonien ne perdu une bataille et même lorsqu’il revenait blessé, agonisant aux portes du monde d’Hadès, c’était toujours en vainqueur ! En réétudiant son épopée, je me suis rendu compte qu’il n’existait qu’un homme qui lui ait vraiment résisté. Darius le Grand roi ? Non ! Ses proches tels Hephestion ou Ptolémée ? Non plus ! Il s’agit d’un homme presqu’inconnu et qui traverse la vie d’Alexandre tel un météorite d

Vauban, c'est de la dynamite !

L’invention de la poudre attribuée aux Chinois parvient en Europe au XIIIe siècle par l’intermédiaire des Arabes. Son utilisation dans le domaine militaire remonte au XIVe siècle. Les premiers canons sont sans effet sur les fortifications. Au milieu du XVe siècle, les artilleurs de Charles VII modifient les techniques de ces nouvelles armes à feu. Ils remplacent les boulets de pierre par des boulets en fonte, améliorent la composition de la poudre et fabriquent les fûts en bronze. Désormais, les remparts ne résistent plus aux tirs de mortier. Ces progrès techniques entraînent une révolution dans l’art des fortifications. Les guerres d’Italie ont permis une accélération des recherches dans ce domaine. En 1515, Antoine de San Gallo substitue aux fortifications verticales des remparts bas en terre précédés d’un fossé, remplace les tours par des bastions triangulaires réduisant ainsi les angles morts et facilitant les tirs croisés. Les ingénieurs italiens modifient également le tracé des r

Le premier chien domestiqué : une découverte suisse qui change l'histoire

L'histoire de la domestication du chien, le meilleur ami de l'homme, est un récit fascinant qui remonte à des millénaires. Dans le canton de Schaffhouse en Suisse, la caverne de Kesslerloch a révélé un secret précieux en 1873. Des fragments de crâne et de dents d'un chien préhistorique ont été découverts, mais ce n'est qu'en 2009-2010 que de nouveaux chercheurs ont réexaminé cette découverte et ont calculé sa date approximative, plus de 14.000 ans ! Imaginez, un loup sauvage transformé en compagnon fidèle, il y a plus de 14.000 ans. Ce grand fragment de maxillaire, daté de 14.100 à 14.600 ans avant notre ère, est le plus ancien fossile de chien, c'est-à-dire un loup clairement domestiqué, jamais identifié jusqu'à présent. Cette découverte a bouleversé la communauté archéologique. Ce fragment de maxillaire est maintenant considéré comme la première preuve indiscutable et surtout la plus lointaine de l'existence du chien domestique. Mais l'histoire ne

Un Voyage dans le Temps : Découverte d'un Fragment de Code de Loi Pré-Biblique en Israël

Le 26 juillet 2010, une annonce retenue dans le monde de l'archéologie, faisant vibrer les cœurs des chercheurs et des historiens. En Israël, un fragment d'un code de loi ancien, vieux de 3 700 ans, a été mis au jour, évoquant le célèbre code d'Hammourabi. C'était une première, un fragment de code de loi découvert en dehors des terres de Mésopotamie. Ce texte, datant de dix siècles avant la rédaction présumée de la Bible, est un témoin silencieux d'une époque révolue. Pourtant, la découverte n'était pas spectaculaire en soi. Il s'agissait d'un minuscule fragment d'argile, censé à peine 2 centimètres sur 1,5, gravé de l'écriture cunéiforme akkadienne. Quatre lignes serrées de texte étaient inscrites de chaque côté de la tablette. Ce fragment a été découvert dans les ruines de la ville cananéenne de Hazor, dans le nord d'Israël. Le contenu du fragment révèle les règles qui régissaient les relations entre maîtres et esclaves. Hazor, située dans

De la foire à la pipe : L'Histoire méconnue de l'expression "Tête de Turc"

Dans le tumulte des foires du XIXe siècle, une étrange attraction attirait les curieux. Un mannequin à l'effigie d'un Turc, coiffé d'un turban, attendait patiemment que les plus forts viennent tester leur puissance en frappant sa tête de bois avec un marteau. C'est de cette image que naquit l'expression "tête de turc", désignant aujourd'hui une personne victime de moqueries ou de méchancetés. Mais une autre origine, plus poétique, pourrait être susceptible. Loin des foires bruyantes, dans le calme des ateliers d'Istanbul, des artisans façonnaient depuis le XVe siècle de magnifiques pipes en écume de mer. Cette pierre calcaire, abondante dans le Bosphore et la Mer Noire, était prise des fumeurs pour sa capacité à adoucir le tabac tout en absorbant la nicotine. Les pipes étaient ornées de divers motifs, mais l'un d'eux revenait fréquemment : une tête de Turc enturbannée. Ces pipes étaient de véritables œuvres d'art. Certaines pourraient a

Stonehenge : Un Monument Cérémoniel Caché Révèle ses Secrets

Stonehenge... Ce nom résonne tel un écho mystérieux à travers les âges. Un lieu chargé de secrets, témoin silencieux de légendes et de théories audacieuses. Tour à tour, sur l'a dit terre étrangère, sépulture d'enchanteurs, ou encore un lieu de pèlerinage préhistorique. Tout a été écrit sur lui, alimentant les rêves d'explorateurs et les imaginations fécondes. Mais grâce aux dernières découvertes de fouilles archéologiques nécessaires sur place, les voiles de l'énigme commencent à se déchirer, dévoilant une partie de la vérité. Ce sont des archéologues européens, provenant de divers horizons tels que la Grande-Bretagne, la Norvège, la Suède, l'Autriche et l'Allemagne, qui se sont lancés dans un ambitieux projet de cartographie du site mégalithique de Stonehenge, situé dans le Sud de l'Angleterre. Et voilà qu'ils ont fait une annonce fracassante : ils ont découvert les vestiges d'un monument cérémoniel jusqu'alors inconnu, à moins d'un kilomèt

Les premières écoles en Mésopotamie. Charlemagne n'a pas inventé l'école

Et oui, France Gall s'est trompée: celui qui a eu cette idée folle d'inventer l'école n'est pas Charlemagne avec sa barbe fleurie! A un moment où l’école, les professeurs et le système éducatif n’ont jamais été autant décriés et remis en cause, il est toujours intéressant de regarder ce que « eux avant nous » ont fait pour transmettre leurs savoirs. Aussi, il n’est pas de meilleur exemple que les Sumériens, « eux » qui ont eu la géniale invention d'échafauder un moyen de retranscrire leurs idées, leurs verbes e leurs histoire sur des supports en dur. Ils inventèrent un système éducatif simple, porté par des professionnels qui enseignaient la magie des mots en imposant des exercices longs et harassants, mais qui avaient pour finalité de former une classe de lettrés, socialement élevée et qui ne serait pas en manque de travail. Tout ce discours tient en une seule question : comment était l’école au temps de Sumer ? Ecriture et école : L’un ne va pas sans l’aut