Le 6 novembre 1860, l’élection d’Abraham Lincoln, tenant une position abolitionniste, à la présidence américaine, est la goutte d’eau qui fait déborder le vase pour le Sud. Au début des années 1830, Lincoln est un avocat de Springfield dans l’Illinois. Il rejoint les conservateurs. En 1834, il est élu député à la chambre des représentants, puis en 1846 sénateur de l’Etat. Lincoln est favorable à l’abolition de l’esclavage. « L’achat et la vente d’êtres humains est une honte pour le pays » déclare-t-il. Lorsqu’il était batelier sur le Mississippi, l’attitude des populations du Sud envers les Noirs l’a révoltée. Il se prononce contre l’extension de l’esclavage aux nouveaux territoires de l’Ouest. En 1850, il dépose une proposition de loi visant à abolir l’esclavage dans le District de Columbia et préconise l’émancipation des enfants et un dédommagement des propriétaires. John Calhoun, sénateur de Caroline du Nord, l’accuse de compromettre la stabilité politique et commerciale du p