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Articles

Le château de la Madeleine – Chevreuse (Yvelines)

Un donjon en bois est construit au VIIe siècle pour protéger Chevreuse. La ville, située au carrefour des routes menant à Paris, Orléans et Chartres, tire sa richesse de l’économie du cuir. Le nom de Chevreuse vient de chèvre, seul animal se satisfaisant des sols pauvres. La peau de cet animal est utilisée pour la confection du parchemin. Au XVe siècle, des problèmes d’importation d’Espagne et d’Afrique du Nord favorisent l’essor de la production de cuir. La tour sert également à percevoir le tonlieu, c'est-à-dire les taxes de passage. Au milieu du XIe siècle, la tour est rasée pour faire place à un château servant en partie à la surveillance de la frontière du royaume, la Normandie anglaise se situant à soixante kilomètres. La motte castrale correspond à la trilogie carolingienne à savoir une salle privée, une chapelle et l’aula (la salle de réception). Le puits, d’une profondeur de 80 mètres , permet de capter la source de l’Yvette. A cette époque, le seigneur de Chevreuse

La dernière cartouche de Bazeilles

En 1870, la France de Napoléon III et la Confédération germanique de Bismarck sont en guerre. En août, les Allemands occupent l'Est de la France. Les Français sont encerclés dans Metz. Le général Mac-Mahon constitue une armée de 70.0000 hommes pour les secourir. Après six jours de marche forcée, il atteint Sedan . Il veut faire reposer son armée et la ravitailler. Mac-Mahon ignore la supériorité des Allemands et que ces derniers sont en train d’encercler les troupes françaises. Il pense avoir le temps de laisser ses hommes se reposer. Les hommes du général Vassoigne doivent prendre position sur la route de Sedan à Mouzon. Il ne dispose pas de carte des Ardennes, vu que l’Etat-major français avait prévu de se battre en Allemagne. Sans carte et de nuit, les soldats français éprouvent de grandes difficultés à gagner leur position. Heureusement, un adolescent du coin les guide. Au matin du 31 août 1870, les soldats traversent Bazeilles une petite ville de 2.000 habitants, au

L'expédition La Pérouse

En montant sur l’échafaud, Louis XVI demande à son bourreau : « A-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse  ? » Cette phrase légendaire est fausse, mais a le mérite de montrer le vif intérêt du roi pour les découvertes et la navigation, ainsi que la situation tragique du navigateur français. L’Astrolabe et la Boussole , les deux navires de l’expédition, ont été aperçus pour la dernière fois en 1788 à Botany Bay en Australie. Depuis, il n’y a plus de nouvelle. En 1791, Louis XVI dépêche deux frégates pour mener des recherches. L’expédition ne retrouve aucune trace et rentre bredouille. Jean-François de La Pérouse nait le 23 août 1741 au château du Gô près d’Albi dans le Tarn. Son oncle est officier de marine. Suivant ses traces, il s’engage à l’âge de quinze ans comme second du chevalier d’Arsac de Ternay. Il combat les Britanniques au Canada, en Bretagne, dans les Caraïbes et aux Etats-Unis, durant la Guerre de sept ans, puis lors de la Guerre d’Indépendance américaine. A

La France et les Français dans la Guerre de Sécession

Au début de la Guerre de Sécession, les Français sont 110.000 à vivre aux Etats-Unis. Ils constituent 2.6% de la population immigrée, formant ainsi la cinquième minorité du pays. Ils exaltent leurs différences culturelles et fournissent peu d’effort pour se fondre dans le melting pot américain. Ils participent peu à la vie politique, préférant se focaliser sur leur réussite matérielle. Il s’agit d’une population désunie, dispersée, sans influence. L’immigration est encore trop récente pour cultiver des liens communautaires. Le 10 juin 1861, Napoléon III impose officiellement à ses sujets le devoir d’observer une stricte neutralité. En réalité, il s’agit d’une position de façade, car il soutient davantage le Sud pour des raisons géopolitiques et économiques. En effet sur la scène internationale, le Sud joue sur le fait qu’il est le principal fournisseur de coton de l’Europe, matière vitale pour l’industrie textile moteur de la révolution industrielle, afin de demander une reco

Le bombardement de Fort Sumter : déclencheur de la guerre de Sécession

Fort Sumter est construit sur un îlot situé à plus de six kilomètres au large de Charleston en Caroline du Sud. Il est conçu pour abriter 146 canons et 600 hommes en vue de défendre la baie et le port. En décembre 1860, les ouvriers chargés d’achever les travaux débutés en 1829, sont les seules personnes présentes dans le fort. Les 80 soldats de la garnison logent au fort Moultrie. Distant du fort Sumter d’un kilomètre, il est accessible depuis Charleston par un banc de terre. Robert Anderson est le commandant du fort. Bien qu’il soit un ancien propriétaire d’esclaves et sympathisant sudiste, il a décidé de rester loyal envers l’Union. Après la Sécession , les Sud-carrolliens demandent que les deux forts et les bâtiments fédéraux de Charleston leur soient cédés. En cas de refus, ils menacent d’expulser tous les Yankees s’y trouvant. Le commandant transfère ses hommes au fort Sumter moins vulnérable et se prépare à riposter en cas d’attaque. Ce mouvement de troupes provoque la fu

Guillaume le Conquérant de l’Angleterre

Au début des années 1050, Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre, s’exile pour éviter d’être renversé par un groupe d’aristocrates pro saxons, qui reprochent au souverain de favoriser l’accès aux charges aux Normands. Le roi trouve refuge chez Guillaume, duc de Normandie, le fils bâtard de son cousin Robert le Magnifique. Edouard avait déjà trouvé refuge dans la région lors d’une invasion danoise de son royaume. Le fils du Duc de Normandie, Guillaume, nait en 1027 à Falaise en Normandie. Sa mère, Arlette de Falaise n’appartient pas à la noblesse. En 1034, son père, à sa mort, le désigne comme son héritier. De par sa condition de bâtard, les vassaux de Robert contestent sa légitimité. Une nuit de l’année 1045, le bouffon Gohn surprend des nobles dans les couloirs du château de Valognes, fomentant le projet d’assassiner Guillaume. Il prévient le jeune duc, qui quitte Valognes. Il chevauche seul durant toute la nuit jusqu’à Falaise. Il fait appel à son suzerain, Henri Ier roi de Fra

L'obélisque de Paris

L’obélisque dressé sur la place de la Concorde est le plus vieux monument de Paris. Mesurant 23 mètres pour 230 tonnes, il s’agit d’un cadeau de Méhémet Ali, sultan d’Egypte, à la France fait en 1830. Erigé, sous le règne de Ramsès II au temple de Louxor, il est ramené à Paris en 1836. Le temple de Louxor, situé au sud de Thèbes sur la rive est du Nil près du temple de Karnak, est dédié au dieu Amon et construit par Amenhotep III au –XIXe siècle. Un siècle plus tard, Ramsès II ajoute à l’entrée deux obélisques. Ils sont gravés sur toutes les faces d’hommages et de dédicaces du pharaon aux dieux. Ils symbolisent le contact entre le monde des humains et celui des dieux. Ils sont taillés dans les carrières d’Assouan. Les tailleurs creusent autour avant de le détacher du sol. Ensuite, ils le polissent, puis gravent les symboles sur trois faces. Pour le transport, les Egyptiens fabriquent des glissières en bois recouvertes de boue et le font glisser couché jusqu’au site. Une fois

La société féodale

Sous l’empire carolingien, les comtes administrent des territoires au nom de l’empereur qui les nomme. Ils sont liés par un serment de fidélité et peuvent être révoqués ou déplacés. Avec l’arrêt de l’expansion territoriale de l’empire, le nombre de terres à distribuer aux comtes diminue, ce qui engendre des luttes entre eux. Le traité de Verdun de 843 partage l’empire en trois royaumes. Ne pouvant plus se déplacer autant, les comtes s’enracinent dans une région. Ils transforment le prestige de leur titre en patrimoine foncier. En Francie Occidentale, le roi Charles II le Chauve parvient à s’assurer la fidélité des comtes en échange de l’impossibilité de les destituer de leur territoire. Le roi reconnait l’hérédité des charges, des domaines et des bénéfices. Dorénavant, les aristocrates sont implantés sur des terres qu’ils lèguent à leurs descendants. Les seigneurs locaux assurent les fonctions de justice et de défense que le pouvoir royal n’est plus capable d’assurer comme sous les

Les jardins suspendus de Ninive et non de Babylone

Au –IIIe siècle, Philon de Byzance classe les jardins suspendus de Babylone, au sud de Bagdad, parmi les sept merveilles du monde. Ce monument apparaît dans les textes de quelques auteurs grecs et romains. Il s'agit souvent de sources indirectes, car ces auteurs citent des personnes qui auraient été des témoins directs du monument, mais dont les écrits originaux ont disparu. Parmi ces sources anciennes, le récit du prêtre babylonien Bérose demeure la référence. Selon lui, les jardins suspendus sont un cadeau du roi Nabuchodonosor II à son épouse Amytis de Médie qui regrettait les plaines verdoyantes de son pays natal. Ils dateraient du –VIe siècle. Le règne de Nabuchodonosor II correspond à une période d’importants aménagements à Babylone, réfection des palais, temples et murailles, rehaussement de certains quartiers face à la montée des eaux. Or, aucune des inscriptions commémorant les grands chantiers du souverain n’évoque les jardins suspendus. Ce défaut de sources est récu

La Sécession et la naissance de la Confédération

Le Compromis du Missouri peut être considéré comme l’acte de naissance du Sud, en ce sens qu’il regroupe une population non pas hostile au Nord, mais vigilante quant à la défense de son mode de vie et de son organisation économique. Le Nord et le Sud ne s’opposent pas que sur la question de l’esclavage. En 1828, le président Andrew Johnson est favorable à la mise en place de barrières douanières pour limiter les importations dans le but de stimuler les manufactures américaines. Son vice-président, John Calhoun, natif de Caroline du Sud s’oppose à cette mesure qui nuirait au Sud qui importe bon nombre de biens manufacturés du Royaume-Uni en échange de coton. Pour le Sud, cette mesure le rendrait dépendant du Nord. Calhoun met en avant le droit à un Etat de ne pas entériner ou à annuler les lois fédérales sur son territoire. Au-delà de la question de l’esclavage, le Sud revendique sa pleine et entière responsabilité. Suite à l’élection d’Abraham Lincoln, la Caroline du Sud est