Accéder au contenu principal

Articles

Histoire abrégée du Portugal (2/2)

(....) Une indépendance politique mais pas économique Les Français soutiennent les nobles dans leur révoltes contre l'Espagne. Le 1er décembre 1640, les Portugais envahissent le palais du gouverneur et proclament roi le duc de Bragance sous le nom de Jean IV. L'Espagne est prise dans la Guerre de Trente ans et subit des révoltes en Catalogne. Sa contre attaque en 1644 se solde par un échec. Plusieurs guerres se déroulent. Les Portugais reçoivent l'appui de la France et de l'Angleterre. Le 23 juin 1661, l 'Angleterre et le Portugal signent un traité. En échange d'une autorisation pour les Anglais de commercer librement dans les possessions portugaises, ces derniers s'engagent à défendre militairement le Portugal et ses colonies. Ce traité est la première pierre de la dépendance portugaise via à vis de l'Angleterre. En 1668, le traité de Lisbonne reconnait l'indépendance du Portugal et le tracé des frontières. Ces conflits ont ruiné l'empir

Histoire abrégée du Portugal (1/2)

L'Antiquité Diverses influences culturelles Des peuples nomades, vivant de la cueillette, occupent le Portugal dès -500.000. Au Néolithique entre-4000 et -2000 une culture différente du reste de la péninsule se développe. Les mégalithes témoignent d'une fonction religieuse et funéraire et de la pratique de l'inhumation collective. Les peuplades vivent en noyaux isolés sur des hauteurs. Les maisons rondes sont défendues par des enceintes. Les guerriers constituent l'élite sociale. Les métaux permettent de perfectionner les outils et d'accroître les rendements agricoles et donc la population. Durant l'âge du bronze, les peuples du Portugal entretiennent des contacts commerciaux avec les îles britanniques, les Grecs et les Phéniciens. Ils vendent des métaux. Les Phéniciens établissent des comptoirs commerciaux sur le littoral. Ils auraient ainsi fondé la ville de Lisbonne. Ils introduisent au Portugal la viticulture et l'oléiculture. Vers -1200, des C

Le château de la Madeleine – Chevreuse (Yvelines)

Un donjon en bois est construit au VIIe siècle pour protéger Chevreuse. La ville, située au carrefour des routes menant à Paris, Orléans et Chartres, tire sa richesse de l’économie du cuir. Le nom de Chevreuse vient de chèvre, seul animal se satisfaisant des sols pauvres. La peau de cet animal est utilisée pour la confection du parchemin. Au XVe siècle, des problèmes d’importation d’Espagne et d’Afrique du Nord favorisent l’essor de la production de cuir. La tour sert également à percevoir le tonlieu, c'est-à-dire les taxes de passage. Au milieu du XIe siècle, la tour est rasée pour faire place à un château servant en partie à la surveillance de la frontière du royaume, la Normandie anglaise se situant à soixante kilomètres. La motte castrale correspond à la trilogie carolingienne à savoir une salle privée, une chapelle et l’aula (la salle de réception). Le puits, d’une profondeur de 80 mètres , permet de capter la source de l’Yvette. A cette époque, le seigneur de Chevreuse

La dernière cartouche de Bazeilles

En 1870, la France de Napoléon III et la Confédération germanique de Bismarck sont en guerre. En août, les Allemands occupent l'Est de la France. Les Français sont encerclés dans Metz. Le général Mac-Mahon constitue une armée de 70.0000 hommes pour les secourir. Après six jours de marche forcée, il atteint Sedan . Il veut faire reposer son armée et la ravitailler. Mac-Mahon ignore la supériorité des Allemands et que ces derniers sont en train d’encercler les troupes françaises. Il pense avoir le temps de laisser ses hommes se reposer. Les hommes du général Vassoigne doivent prendre position sur la route de Sedan à Mouzon. Il ne dispose pas de carte des Ardennes, vu que l’Etat-major français avait prévu de se battre en Allemagne. Sans carte et de nuit, les soldats français éprouvent de grandes difficultés à gagner leur position. Heureusement, un adolescent du coin les guide. Au matin du 31 août 1870, les soldats traversent Bazeilles une petite ville de 2.000 habitants, au

L'expédition La Pérouse

En montant sur l’échafaud, Louis XVI demande à son bourreau : « A-t-on des nouvelles de Monsieur de La Pérouse  ? » Cette phrase légendaire est fausse, mais a le mérite de montrer le vif intérêt du roi pour les découvertes et la navigation, ainsi que la situation tragique du navigateur français. L’Astrolabe et la Boussole , les deux navires de l’expédition, ont été aperçus pour la dernière fois en 1788 à Botany Bay en Australie. Depuis, il n’y a plus de nouvelle. En 1791, Louis XVI dépêche deux frégates pour mener des recherches. L’expédition ne retrouve aucune trace et rentre bredouille. Jean-François de La Pérouse nait le 23 août 1741 au château du Gô près d’Albi dans le Tarn. Son oncle est officier de marine. Suivant ses traces, il s’engage à l’âge de quinze ans comme second du chevalier d’Arsac de Ternay. Il combat les Britanniques au Canada, en Bretagne, dans les Caraïbes et aux Etats-Unis, durant la Guerre de sept ans, puis lors de la Guerre d’Indépendance américaine. A

La France et les Français dans la Guerre de Sécession

Au début de la Guerre de Sécession, les Français sont 110.000 à vivre aux Etats-Unis. Ils constituent 2.6% de la population immigrée, formant ainsi la cinquième minorité du pays. Ils exaltent leurs différences culturelles et fournissent peu d’effort pour se fondre dans le melting pot américain. Ils participent peu à la vie politique, préférant se focaliser sur leur réussite matérielle. Il s’agit d’une population désunie, dispersée, sans influence. L’immigration est encore trop récente pour cultiver des liens communautaires. Le 10 juin 1861, Napoléon III impose officiellement à ses sujets le devoir d’observer une stricte neutralité. En réalité, il s’agit d’une position de façade, car il soutient davantage le Sud pour des raisons géopolitiques et économiques. En effet sur la scène internationale, le Sud joue sur le fait qu’il est le principal fournisseur de coton de l’Europe, matière vitale pour l’industrie textile moteur de la révolution industrielle, afin de demander une reco

Le bombardement de Fort Sumter : déclencheur de la guerre de Sécession

Fort Sumter est construit sur un îlot situé à plus de six kilomètres au large de Charleston en Caroline du Sud. Il est conçu pour abriter 146 canons et 600 hommes en vue de défendre la baie et le port. En décembre 1860, les ouvriers chargés d’achever les travaux débutés en 1829, sont les seules personnes présentes dans le fort. Les 80 soldats de la garnison logent au fort Moultrie. Distant du fort Sumter d’un kilomètre, il est accessible depuis Charleston par un banc de terre. Robert Anderson est le commandant du fort. Bien qu’il soit un ancien propriétaire d’esclaves et sympathisant sudiste, il a décidé de rester loyal envers l’Union. Après la Sécession , les Sud-carrolliens demandent que les deux forts et les bâtiments fédéraux de Charleston leur soient cédés. En cas de refus, ils menacent d’expulser tous les Yankees s’y trouvant. Le commandant transfère ses hommes au fort Sumter moins vulnérable et se prépare à riposter en cas d’attaque. Ce mouvement de troupes provoque la fu

Guillaume le Conquérant de l’Angleterre

Au début des années 1050, Edouard le Confesseur, roi d’Angleterre, s’exile pour éviter d’être renversé par un groupe d’aristocrates pro saxons, qui reprochent au souverain de favoriser l’accès aux charges aux Normands. Le roi trouve refuge chez Guillaume, duc de Normandie, le fils bâtard de son cousin Robert le Magnifique. Edouard avait déjà trouvé refuge dans la région lors d’une invasion danoise de son royaume. Le fils du Duc de Normandie, Guillaume, nait en 1027 à Falaise en Normandie. Sa mère, Arlette de Falaise n’appartient pas à la noblesse. En 1034, son père, à sa mort, le désigne comme son héritier. De par sa condition de bâtard, les vassaux de Robert contestent sa légitimité. Une nuit de l’année 1045, le bouffon Gohn surprend des nobles dans les couloirs du château de Valognes, fomentant le projet d’assassiner Guillaume. Il prévient le jeune duc, qui quitte Valognes. Il chevauche seul durant toute la nuit jusqu’à Falaise. Il fait appel à son suzerain, Henri Ier roi de Fra

L'obélisque de Paris

L’obélisque dressé sur la place de la Concorde est le plus vieux monument de Paris. Mesurant 23 mètres pour 230 tonnes, il s’agit d’un cadeau de Méhémet Ali, sultan d’Egypte, à la France fait en 1830. Erigé, sous le règne de Ramsès II au temple de Louxor, il est ramené à Paris en 1836. Le temple de Louxor, situé au sud de Thèbes sur la rive est du Nil près du temple de Karnak, est dédié au dieu Amon et construit par Amenhotep III au –XIXe siècle. Un siècle plus tard, Ramsès II ajoute à l’entrée deux obélisques. Ils sont gravés sur toutes les faces d’hommages et de dédicaces du pharaon aux dieux. Ils symbolisent le contact entre le monde des humains et celui des dieux. Ils sont taillés dans les carrières d’Assouan. Les tailleurs creusent autour avant de le détacher du sol. Ensuite, ils le polissent, puis gravent les symboles sur trois faces. Pour le transport, les Egyptiens fabriquent des glissières en bois recouvertes de boue et le font glisser couché jusqu’au site. Une fois

La société féodale

Sous l’empire carolingien, les comtes administrent des territoires au nom de l’empereur qui les nomme. Ils sont liés par un serment de fidélité et peuvent être révoqués ou déplacés. Avec l’arrêt de l’expansion territoriale de l’empire, le nombre de terres à distribuer aux comtes diminue, ce qui engendre des luttes entre eux. Le traité de Verdun de 843 partage l’empire en trois royaumes. Ne pouvant plus se déplacer autant, les comtes s’enracinent dans une région. Ils transforment le prestige de leur titre en patrimoine foncier. En Francie Occidentale, le roi Charles II le Chauve parvient à s’assurer la fidélité des comtes en échange de l’impossibilité de les destituer de leur territoire. Le roi reconnait l’hérédité des charges, des domaines et des bénéfices. Dorénavant, les aristocrates sont implantés sur des terres qu’ils lèguent à leurs descendants. Les seigneurs locaux assurent les fonctions de justice et de défense que le pouvoir royal n’est plus capable d’assurer comme sous les