Accéder au contenu principal

Articles

La marine durant la guerre de Sécession

Au milieu du XIXe siècle, la marine américaine se compose de grandes frégates de ligne, de navettes plus petites et rapides pour lutter contre les pirates et d'un ensemble de navires civils destinés au transport. Les navires sont en bois et propulsés à la voile et à la vapeur. L’armement s’est modernisé avec l’installation de canons rayés qui améliorent la puissance et la précision des tirs. La marine compte 9.000 hommes. Des académies navales, comme celle d’Annapolis dans le Maryland, forment des officiers, mais en nombre insuffisant. Les sous-officiers apprennent le métier directement sur les navires. Lors de la Sécession , la marine dans sa très grande majorité demeure du côté de l’Union. Seul 1.600 marins se rallient à la Confédération , qui ne dispose d’aucun vaisseau. En effet, les 42 bâtiments de l’armée mouillent dans les ports du Nord ou sont en mission sur d’autres mers. Abraham Lincoln et son Etat-major assignent trois objectifs à la marine : assurer le blocus,

La girafe de Charles X

Le 9 juillet 1827, le roi Charles X et toute la cour étaient réunis au château de Saint-Cloud pour admirer une girafe un étrange animal au long cou venu d’Afrique encore très méconnu sur notre continent. Le roi s’est entretenu une bonne heure avec le directeur du zoo de Paris, Etienne Geoffroy Saint-Hilaire à ce sujet. Ensuite, la girafe a paradé dans les jardins du château pour le ravissement de la cour avant de regagner les rues de Paris noires de monde. Depuis ce jour, une véritable girafe-mania s’empare de la capitale ! Les poètes rédigent des vers sur elle. Les comédiens jouent des scénettes de son voyage. Les boulangers pétrissent des pains en forme de girafe. Les commerçants vendent des bibelots, des jouets et de la faïence à l’effigie de la girafe. La mode se dote de cravates aux motifs de l’animal et d’une coiffure haute dite à la girafe. Cette girafe est un cadeau de Méhémet Ali, vice-roi d’Egypte, qui souhaite s’attirer les bonnes grâces du roi à cause du conflit o

Stratégies de la guerre de Sécession

La guerre entre le Nord et le Sud est déclarée depuis plus de trois mois. Les deux présidents évoquent avec nous leur stratégie pour remporter la victoire finale. Abraham Lincoln Je souhaite réprimer cette insurrection et regagner la loyauté du Sud. Au début, nous ne savions pas comment agir. Je n’ai aucune expérience de la guerre. Mon chef des armées, Winfield Scott, est âgé. Par ailleurs, l’opinion publique me presse d’écraser les rebelles. Les gens pensent que seules des frappes dures pourront les soumettre. J’ai lu un article dans Le New York Tribune qui encourageait l’armée à investir Richmond avant le 20 juillet 1861, date à laquelle le congrès confédéré devait se réunir. La presse reproche à Scott de ne pas attaquer la Virginie dont il est originaire. Je peux comprendre ces critiques quand on se souvient qu’il est le général ayant battu l’armée mexicaine pourtant supérieure en effectif lors de la précédente guerre. Seulement, après la défaite Bull Run, nou

Le Byrrh : vin tonique et hygiénique fabriqué à Thuir

Les caves de Byrrh, un apéritif à base de vins, constituent la principale curiosité de la ville de Thuir dans les Pyrénées-Orientales. Derrière ce nom étrange, aujourd’hui tombé dans l’oubli dont seuls nos grands-parents peuvent encore se souvenir, se cache à la fois une histoire de famille et une des plus grandes fabriques françaises de spiritueux dans la première moitié du XXe siècle. Dans les années 1860, Simon et Pallade Violet parcourent la plaine du Roussillon pour vendre des draps et du textile. Ces deux fils d’un berger muletier de Corvarsy, ont d’autres ambitions que de rester dans les montagnes. Ils s’accordent une petite pause à l’ombre des pins et contemplent le paysage. Ils ne peuvent pas nier que ce dernier a changé depuis quelques années. Avec la Révolution industrielle, la viticulture est en plein essor et les vignes prolifèrent à une vitesse folle. Simon, quelque peu las de cette vie itinérante, propose de surfer sur la vague en se lançant dans le commerce du vi

La naissance des villes

En -8000, Çatal Höyük  en Turquie est un énorme bourg de 5.000 personnes réparties sur treize hectares entouré d’une enceinte. Cependant, ces attributs ne suffisent pas à définir une ville. Selon Jean-Louis Huot ( La Naissance des cités 1990), la ville est un lieu d’échanges ouvert sur le monde et présentant des liens complexes sociaux. Jean-Claude Margueron enrichit cette définition en y incluant la diversification des tâches. Plusieurs attributs servent à définir une ville. Tout d’abord, une ville présente un bâti dense organisé en fonction des types d’activités et hiérarchisé en fonction de la richesse et du pouvoir. Par exemple, Yanshi regroupe trois enceintes fortifiées : le palais et les élites, les ateliers et la population et les cimetières. Elle est également le lieu de la diversification des métiers. L’habitant se spécialise et devient un expert. Par se technicité, il peut s’élever dans la société. C’est le cas des métiers intellectuels (scribes, comptables, géomètres)

Eglise Saint-Hilaire de Melle (Deux-Sèvres)

10 juillet 1260, Jehan et Bernard, deux pèlerins poitevins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, effectuent une halte dans le village de Melle. Après être descendus dans la vallée et rejoint la Béronne coulant en son creux, ils se rendent dans l’église Saint Hilaire du nom du premier évêque de Poitiers. La vallée est si étroite qu’une partie de l’édifice est enterrée. Ils constatent que la première travée est surélevée par rapport au reste de l’église, afin de compenser la dénivellation entre le chœur et la façade occidentale. Jehan et Bernard rejoignent le portail du flanc nord. Dès leur arrivée, les sculptures les subjuguent. Une imposante statue orne l’entrée. Elle représente un cavalier couronné foulant aux pieds un petit personnage. Les pèlerins reconnaissent l’empereur Constantin terrassant les païens. Cette statue les rassure. Ils savant qu’au travers d’elle, le seigneur local se positionne comme le défenseur de l’Eglise et le protecteur de la population. Jehan et

L'Insolite mandat d'une journée de David Rice Atchison, l'éphémère Président des Etats-Unis

Il existe des hommes d'un jour. Il existe également des journées qui comptent dans la vie d'un homme. Comme vous le savez l'Histoire est faite de petites anecdotes anodines qui certaines ont changé le cour de l'humanité. D'autres moins... L'histoire que je vais vous raconter ici est si anecdotique qu'elle a été balayée par les mouvements de l'Histoire mais reste un débat animé dans la société politique étasunienne. Nous allons donc parler d'un homme qui fut Président des États-Unis d'Amérique. Vous connaissez les Washington, Jefferson, Roosevelt (les deux!),Truman et les autres. Néanmoins, celui dont je vais vous parler n’apparaît même pas sur la liste officielle des Présidents. Y aurait-il eu plusieurs présidents en exercice comme il y eu plusieurs Papes au même moment au Moyen-Age ? Ou alors était-il un homme dont on a voulu « gommer » l'existence ? Que nenni ! David Rice Atchison (1807 – 1886) est un politicien, sénateur du M

Lilith, la première femme de la Bible et d'Adam

Avez-vous d é j à lu la Bible? En entier? Peu l'ont fait! Au moins la Gen è se alors! La Gen è se? Mais si, le d é but, l'intro' ! Lorsque Dieu cr é e le ciel, la terre, les ê tres vivants et enfin l'homme Adam! Enfin, Adam et È ve... Vous connaissez cette histoire et souvent peu le reste. Lorsque je discute de la Bible avec des amis ou des é l è ves - pas toujours ignorants du fait religieux - je remarque souvent un ab î me d'ignorance de l'histoire biblique comme si on passait directement d'Adam à J é sus. Ah si: les gens connaissent aussi Abraham et Mo ï se. J'ai toujours aim é le d é but des histoires. La Bible ne fait pas exception. Je ne sais pas combien de fois j'ai pu lire et relire la Gen è se. Et puis un jour, un passage m'a turlupin é . Le sixi è me jour, Dieu d é cida de remplir la terre d'animaux, d'oiseaux et de bestioles. Puis, il est é crit: Chapitre 1: 26 Dieu dit : « Faisons l ’ homme à notre image, se

Quand la Beauté devient Criminelle: Le jugement de la merveilleuse Phryné

Le corps de la femme parle souvent pour elle. Il est un ambassadeur incontournable. Par sa prestance et son allure, la femme peut imposer bien plus de respect que si elle devait parler pendant des heures pour le faire. L’homme n’a parfois besoin que d’un regard pour jauger du pouvoir d’une femme. Je ne parle pas ici d’un regard pervers qui se poserait au hasard de ses fourberies sur le déhanché d’une gente demoiselle et qui s’aviserait de la siffler si il la trouvait à son goût. Nous parlons ici de la quintessence même de l’enveloppe charnelle du beau sexe.   Elles sont légions les ambassadrices de la beauté qui demeurent encore célèbres pour leurs attraits. D'Hellène de Troie jusqu’à Kate Middleton, les femmes ont souvent été louées dans l’Histoire et la Littérature parce qu’elles étaient avant tout belles ! J’entends déjà les féministes s’étouffer de rages ! Il est certain que Sappho, Hypatie ou Christine de Pizan doivent avant tout leur éternité pour leur